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Booknode Livraddict

Une lectrice à Wonderland

 


 Casterman (2020) ◾ 399 pages  ◾  16.90 €  (neuf) 


Après l'avoir vu circulé à sa sortie, j'étais très motivée pour lire The Kingdom malgré sa couverture VF que je n'aime pas du tout. (en soit, elle reflète bien l'univers du bouquin mais je n'aime pas ce genre de couverture qui font ultra cliché) Ehhhhh j'ai été ULTRA déçue. Mais attention, pas déçue comme déçue par Caraval, Marquer les ombres et ACOTAR que je n'ai pas du tout aimé mais déçue parce que ce livre aurait pu être ultra bon mais à cause d'un détail, il ne l'est pas. Pourquoi ? Pour le savoir, lisez cette chronique ! 




L'idée principale a le mérite d'être original : un parc d'attractions futuriste dont les hôtesses d'accueil sont rien de mieux que des androïdes (= des femmes mi-humaines, mi-robots) ce qui évitent tout débordement car leur personnalité est sous contrôle. Mentalement, je me suis représentée l'univers comme un Disneyland un peu futuriste et creepy entourée d'une grande forêt sombre. Pour cause, on a clairement aucune difficulté à se l'imaginer : l'autrice ne donne tout juste assez de détails sans nous assommer de descriptions. De même, il est aussi hyper tangible et on s'y croit vraiment ! J'avais un peu peur que les hybrides (c'est le nom donné aux androïdes dans l'histoire) soient uniquement là pour faire genre "REGARDEZ MON ROMAN C'EST DE LA SF PARCE QUE CA REFLECHIT SUR L'IA HAHAHA". Mais, encore une fois, j'ai été ultra médisante parce que le concept est bien intégré au récit.

Quand au scénario, il n'est pas forcément hyper novateur. Je lui reprocherai même à certains moments de trop jouer sur le sensationnalisme. Mais, il est vraiment addictif. J'ai dévoré ce bouquin en 2 jours, alors qu'il fait 400 pages. J'ai bien aimé le choix de la narration, qui oscille entre le passé (avant le procès) et le présent (pendant le procès) ainsi que le format hybride qui alterne entre narration toute bête et interrogatoire avec parfois, des extraits d'article de journaux. Bon, c'est pas Illuminae non plu mais ça ajoute une forme de fluidité au récit.

Les thèmes abordés sont plutôt intéressants : la liberté, la dépendance psychologique et physique, les abus dans le monde du travail, le patriarcat… Le tout abordé avec justesse et beaucoup de maturité. Ca fait plaisir à voir !




Mais voilà, il y a un gros point noir dans ce roman et c'est le traitement des personnages. Je ne dirais pas qu'ils sont "clichés" (même si ils le sont un peu) mais plutôt qu'ils sont vides. (ça peut sembler un peu violent mais c'est mon ressenti, désolée). Ils manquent clairement de profondeur, surtout les personnages secondaires. Pour ce qui est du personnage principal Ana, je l'ai trouvé beaucoup trop humaine dans ses émotions. 'Fin oui, c'est compliqué de faire un personnage robotique et encore plus entre robot et humain mais au bout d'un moment, il faut le faire. En plus, j'aurais pas chafouiner si elle avait été attachante mais QUELLE PLAIE ! Cette fille est à la fois insolente, insupportable et je l'ai clairement détestée. 

Attention aussi à la romance qui est "haklhduhdeoicjmpdfckjdzljcn:" (ça veut dire qu'elle m'a énervée). Pour le coup, si il y a bien quelque chose de cliché dans ce roman 🤦‍♀️  Elle est bateau, cucu, clichée et n'a absolument aucun intérêt, car elle est totalement dépourvue d'humanité. (y a comme un paradoxe, non ? 🤔) Mais bon, j'avoue que je suis pas très romance donc ça partait déjà mal.

Pour conclure, je sors assez mitigée de cette lecture. D'un côté, un scénario fluide avec un univers prometteur mais de l'autre, des personnages pas assez creusés et qui n'ont pas rendu la lecture facile. Globalement, le livre a été bien apprécié  donc si vous avez envie de vous faire votre propre avis, n'hésitez pas ! 


     Ma note :  ★ ★ ★ ☆ ☆/5  


A lire si vous aimez :







"Nous sommes belles, douces et gentilles. Nous sommes de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel, conçues pour célébrer l'union par delà les frontières et refléter le monde dans lequel nous vivons. Nous aimons chanter, sourire et offrir. Nous n'élevons jamais la voix. Nous avons pour seul but de faire plaisir aux autres. Nous ne disons jamais non, à moins que ce ne soit ce que vous désirez entendre. Votre bonheur est notre bonheur. Vos désirs sont des ordres…"
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Yo ! 

Vous connaissez la chanson : pendant les vacances, pas de c'est lundi parce que je suis censée être plus présente pour vous chroniquer des trucs. (en théorie, en théorie…) Sauf qu'il s'avère que dernièrement, j'ai eu un coup de cœur mais je ne pouvais pas en parler en chronique parce que clairement, moins en sait sur ce bouquin, plus on l'apprécie. Puis, comme j'avais lu d'autres choses qui pouvaient potentiellement vous intéresser, eh bah c'est parti pour un nouvel avis en vrac ! 


Oui, oui c'est bien moi qui est écrit cette intro : elle est courte hein ? 





Les enfants des Feuillantines - Célia Garino

Sarbacane (2020) - 468 pages 

Bienvenue aux Feuillantines.
Nous sommes dans une maison normande, secouée par les vents et surtout par ses habitants : la famille Mortemer. L'aînée des Mortemer, c'est Désirée. Elle a 24 and et sept enfants à sa charge. Dans cette maison, il y a : un perroquet malpoli, des tunnels à creuser, un cochon, des additions ratées, un piano désaccordé, un lapin mollasson, une grand-mère en fauteuil...
Bref, aux Feuillantines, il y a cette famille qui ne demande qu'à être aimée, et que toi, lecteur, lectrice, vas rencontrer.







Je ne veux pas être putaclic : je vous ai vendu un coup de cœur, voilà le coup de cœur ! J'avoue qu'avec sa couverture, il m'aurait pas franchement attirée. (contrairement à de beaucoup de gens, je ne suis pas une grande fan du jaune créature de l'ombre yeaaaaah ) MAIS il a suffit que la pétillante Alex bouquine en prada ne tarisse pas d'éloge à son sujet dans un update lecture pour qu'il finisse dans ma Wishlist. Et j'ai encore bien fait de l'écouter, car ce bouquin est sacrément bon. 

Les Feuillantines, c'est d'abord 3 sœurs au destin tragique (pas le seul destin tragique de cet update lecture d'ailleurs : rendez-vous au prochain roman) : une qui s'est suicidée, l'autre partie au bout du monde sans donner de nouvelles et la troisième internée dans un hôpital psy. A elles 3, 8 enfants dont Désirée, l'aînée, responsable de ses sept frères et sœurs + cousins/cousines. Avec une histoire qui commence de telle façon, comment aurait-je pu me douter que ce roman est en fait tout le contraire de déprimant ? On ne peut que s'attacher à cette petite fratrie hyper lumineuse, touchante. Chacun des enfants a SA personnalité, SA façon de voir les vies, SES soucies. Les Enfants des Feuillantines, c'est aussi un roman moderne qui aborde plein de thématiques actuelles de manière juste. Par exemple, le harcèlement scolaire, l'amour, l'amitié, le besoin d'une figure parentale, la popularité...

Tous ces éléments rendent cette fresque familiale absolument incroyable : j'ai été totalement emportée par le roman, tellement que ce fut un véritable crève-cœur de quitter les personnages à la fin. Bref, je vous demande une seule chose : lisez le putaiiiiiiin, surtout si vous aimez les autres sagas familiales comme Quatre sœurs ou Sauveur & Fils. ♥



Chroniques de la Terre d'Airain, T.1 : Les Poisons de Katharz - Audrey Alwett

ActuSF (Bad Wolf) - 410 pages 

Le Prince Alastor n’apprécie pas qu’on l’appelle « l’Indolent » (vraiment, les gens sont méchants). Pour régler la question, le Sénateur Mâton le persuade de détruire Katharz. Voilà une guerre qui sera vite gagnée !
À Katharz, la ville-prison où la Trisalliance déverse chaque année ses indésirables, la situation est intenable. Ténia Harsnik, la tyranne en place, est obsédée par un nombre, celui des habitants qui vivent entre ses murs. En aucun cas, il ne faut dépasser les cent mille, car alors CE qui dort sous la ville SE réveillerait. Si cela se produisait, rien ne pourrait L’arrêter, sauf peut-être Dame Carasse… Mais la sorcière la plus puissante de la Terre d’Airain, à ce qu’elle raconte, semble bien plus préoccupée par son bizarre apprenti que par le destin du monde. D’ailleurs, la ville ne compte que 99 500 habitants. Ce n’est pas comme si l’apocalypse était dans un mois… pas vrai ?


Voici le deuxième roman de ce petit Avis en vrac et comme je suis heureuse de lui avoir laissé sa chance ! Il faut dire qu'après ma lecture du truculentissime Magic Charly, j'avais plus qu'envie de retrouver la plume d'Audrey Alwett et autant dire qu'avec Les Poisons de Katharz, cela s'est fait à merveille ! 

Si je devais qualifier cette lecture en un mot (ce qui est beaucoup moins compliqué que de me qualifier moi-même en un mot), je dirais "divertissante". On peut prendre divertissante dans le mauvais sens du terme, comme "Ouais c'est bien pour se détendre mais pas fou". Alors, que les Poisons de Katharz, c'est de l'excellent divertissement avec de l'humour noir, du cynisme, des meurtres et des créatures fantastiques. (trouve l'intrus) On ressent clairement que l'autrice s'inspire de Terry Pratchett (rien qu'avec le prologue avec un ange et un démon qui débattte sur l'apocalypse, ça rappelle De bons présages). Mais loin d'imaginer un Disque-Monde bis, l'autrice est parvenue à s'approprier ceux qui fait le succès des romans du défunt auteur pour le mettre dans un univers délectable imaginé par ses soins. 

Je ne dirais pas que c'est un coup de cœur, car je ne sais pas si c'est mon cerveau de limace mais j'ai trouvé que certains passages étaient moins bien écrits avec un style un peu trop oral pour être écrit. Mais heureusement : cela n'a pas trop entaché ma lecture qui s'est déroulée à merveille. Je me suis énormément attachée aux différents protagonistes. 

Bref, une très très belle découverte que je dois en partie à Ewylyn donc merci à elle ! 






                                                    
 
              Seconds - Bryan Lee O'Malley
Dargaud - 336 pages 

Alors que Katie, chef de cuisine renommée est sur le point d’ouvrir un deuxième restaurant – le sien ! – les problèmes débarquent : l’ouverture est compromise, ses amours battent de l’aile, son ex réapparaît et, pour couronner le tout, sa meilleure serveuse se blesse. Katie a clairement perdu le contrôle : si seulement elle pouvait tout effacer et recommencer à zéro ! Ce dont elle a besoin, c’est d’une seconde chance. Tout le monde y a droit, après tout. Mais encore faut-il savoir en faire bon usage…








Changement de cap : direction les romans graphiques avec une grosse briquasse ! (particulièrement efficace pour tuer quelqu'un. D'ailleurs, je me la suis fait tomber sur le pied, je peux vous jurer que la douleur est toujours là). Pour ma part, le nom de Bryan Lee O'Mallley ne me disait rien mais peut-être que les âmes geek le connaissent pour les Scott Pilgrim. Il n'en est pas moins que j'ai beaucoup aimé ma lecture !

Le style graphique est assez original, comme vous pouvez le voir ci-dessous : on se croirait dans un jeu-vidéo ! (ça fait un peu phrase de boomer, mais c'est clairement mon ressenti). Ou alors, les gros yeux des personnages rappelle un peu les vieux mangas du type Astroboy (est-ce que j'ai vraiment 15 ans, telle est la question 😝). En tout cas, ça ajoute un côté un peu dessin-animé retro à l'histoire et j'ai bien aimé. L'ambiance est très crée cocoon et idéale pour la saison : l'intrigue se déroule au Canada donc entre la neige, les forêts, les bâtiments en brique et le feu qui crépite dans la cheminée : on s'y croirait ! (plutôt pas mal en ce moment étant donné que les frontières du pays sont fermées). Le côté fantastique est assez léger (avec des champignons qui permettent de revenir en arrière : même si le concept a quelque chose de douteux, I'am faaaaaaaaaan) mais il s'incruste bien dans le récit. 

Pour le coup, les personnages sont clairement pas intéressants. Ils rentrent parfaitement dans des petites cases, ce qui accentuent le côté humoristiques du bouquin mais c'est franchement tout. La moral finale est attendue et vieille comme le monde (sur le destin et le fait de ne pas pouvoir le contrôler). Mais à vrai dire, en tant que personne un tantinet trop control-freaks, j'avoue que je me suis sentie visée. 😬

Bref, un roman graphique plutôt sympatoche ! Aucun doute que vous passerez un bon moment avec. 







Juste un peu de cendres - Thomas Day (scénario) et Aurélien Police (dessins)

Glénat - 128 pages 

Ashley Torrance, dix-sept ans, a un secret. Elle voit des choses dont les autres n’ont pas conscience. De ses yeux vairons, elle peut déceler la véritable nature de certains individus. Derrière leur apparence humaine se cachent des êtres effrayants liés entre eux par des filins de cendre et comme habités par un feu obscur. Qui sont ces monstres et quel est leur but ? Sur internet, Ash rencontre Bruce et Sunny, des jeunes gens qui partagent le même pouvoir. Ensemble, ils décident de prendre la route pour retrouver un dénommé Pilgrim. Le seul qui semble savoir la vérité.
Entre road-movie à la Stephen King et fable d’apocalypse crépusculaire, Juste un peu de cendres est un récit à la fois violent et mélancolique, formant le miroir de la société de consommation américaine et de la décadence humaine. 

TW : Certaines planches peuvent choquer ! 


Pour clôturer cet AEV, parlons d'une collaboration entre deux talentueux bonshommes : d'un côté, le scénariste de la très bonne BD Wika (message subliminal à moi-même : BOUGE TES FESSES POUR LIRE LA SUITE) et de l'autre, un illustrateur de talents auquel on doit notamment certaines couvertures de livres chez Scrineo et FolioSF. Et franchement, it's a great comic ! 

Bon, je vais pas vous mentir : si ce comics vaut le coup, c'est en grande majorité grâce aux illustrations d'Aurélien Police qui sont sublimissimes ! Accrochera qui accrochera mais personnellement, j'aime beaucoup son univers graphique très sombre mais vraiment séduisant et réaliste. Quand au scénario, j'ai beaucoup aimé l'ambiance assez sombre qui s'en dégage mais j'avoue avoir été très déçue par la fin du récit. (grrr les fins ouvertes…. 😬)

Vous l'aurez compris : cette lecture vaut le coup rien que pour le plaisir des yeux ! ♥


Eh oui cet avis en vrac touche déjà à sa fin (bouhouhouuuuuu) mais allez, quittons-nous sur une bonne nouvelle : je reviens très bientôt pour une petite chronique des familles ♥

En attendant je vous envoie plein de loves et j'espère que vous faîtes de belles lectures ! 😘

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 L'Ecole des Loisirs (2020) ◾ 362 pages  ◾  18 €  (neuf) 




Il y a quelques mois, j'ai découvert Nnedi Okorafor avec son roman Qui a peur de la mort ? mais qui m'a foutu non pas une claque mais un gros parpaing en plein dans la tronche (et que je ne saurais que vous recommander de lire. Je poursuis donc avec un livre jeunesse ( donc plus accessible) de la même autrice qui bien qu'il soit passé à côté du coup de cœur, m'a fait passer un merveilleux moment de lecture ! 😊

Mon nom est Sunny Nwazue et je perturbe les gens. Je suis Nigériane de sang, Américaine de naissance et albinos de peau. Être albinos fait du soleil mon ennemi. C’est pour ça que je n’ai jamais pu jouer au foot, alors que je suis douée. Je ne pouvais le faire que la nuit. Bien sûr, tout ça, c’était avant cette fameuse après-midi avec Chichi et Orlu, quand tout a changé. Maintenant que je regarde en arrière, je vois bien qu’il y avait eu des signes avant-coureurs. Rien n’aurait pourtant pu me préparer à ma véritable nature de Léopard. Être un Léopard, c’est posséder d’immenses pouvoirs. Si j’avais su en les acceptant qu’il me faudrait sauver le monde, j’y aurais peut-être réfléchi à deux fois. Mais, ce que j’ignorais alors, c’est que je ne pouvais pas empêcher mon destin de s’accomplir. 

Du haut de ses 362 pages, Akata Witch a totalement réussi à me transporter dans son univers magique qui déborde de bonnes idées ! (décidemment, je les collectionne les chouettes univers ces derniers temps) Pour le créer, l'autrice s'est énormément inspirée de la culture de son pays  : le Nigeria. Un univers magique qui prend place en Afrique, c'est assez rare pour être souligné. Tout le système magique repose sur le Juju, qui désigne la magie pratiquée en Afrique de l'Ouest. Alors, certes, la division entre les Agneaux (non-magiques) et les Léopards (magiques), le train qui transporte les héros du monde des non-magiques à celui des sorciers (Léopard Knocks) et l'héroïne qui se révèle être une magicienne très puissante… ça rappelle vaguement quelque chose. Mais je vous vois venir du coup je réponds : OUI cette histoire s'inspire volontairement d'Harry Potter mais selon moi, elle a su prendre ce qu'il y avait de plaisant dans la saga sans se transformer en fanfiction En des termes plus simples, Akata witch ≠ Harry Potter ! Mais si les deux sagas ont bien un point commun, c'est que leurs univers m'ont émerveillée plus que jamais !

Je me suis rapidement prise d'affection pour le personnage de Sunny. Un personnage ambigu , qui n'a pas la vie facile. A l'école, elle est mise de côté par ses camarades pour être blanche et intelligente,  à la maison par son père parce qu'elle n'est pas le garçon qu'il aurait souhaité, par la société parce qu'elle est née aux Etats-Unis et enfin, par elle-même parce que sa différence la dérange. J'ai beaucoup aimé le fait qu'à travers son personnage, l'autrice aborde la question de l'identité, des racines, de la misogynie et de l'albinisme  dans un roman qui s'adresse à des jeunes ados, qui se questionnent et se construisent. Sunny n'est pas une héroïne parfaite, elle est colérique, vulnérable et a tendance à vite baisser les bras. Mais, poussée par son arrivée dans un monde inconnu, elle va s'armer de courage et de patience et subir une très belle évolution…


… qui ne serait rien sans ses amis ! Pour ma part, j'ai eu une large préférence pour Orlu, un personnage très touchant qui à la manière de Mwita dans Qui a peur de la mort ?  va soutenir notre héroïne et lui apporter beaucoup de connaissances mais aussi de qualités comme la patience et l'humilité. Mais, et même si cela a mis un peu plus de temps, j'ai pris grand plaisir à suivre Chichi et Sam. La première peut sembler un peu arrogante, mais je me suis vite surprise à apprécier sa personnalité un peu excentrique qui s'en fout clairement et sa franchise. (puis elle aime lire alors ♥) Bref, le quatuor qu'ils forment doit sauver le monde et arrêter Black Hat mais c'est bien plus compliqué que ça en a l'air. Encore une fois, aucun d'entre eux n'est parfait. Ce sont des personnages qui ont chacun des qualités, des défauts, qui s'envient les uns les autres, qui s'aiment, se détestent. Bref, des humains quoi ! 

L'intrigue peut paraitre assez simple et ça reste "normal" pour de la jeunesse, mais elle demeure fluide et est servie par un univers incroyablement riche et des personnages très attachants. C'est cela au final qui constitue le talent de Nnedi Okorafor. J'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire au début, car je mourrais d'envie de voir l'héroïne basculer dans le monde magique (excusez-moi d'être une enfant de 7 ans). Mais, le rythme s'accélère vraiment par la suite et on a du mal à lâcher le bouquin. Les chapitres sont entrecoupés d'extrait d'un livre fictif nommé Petit précis pour les agents libres, qui nous permette de faire un "break" tout en apprenant plus sur l'univers.  Puis, ne faites pas la même erreur que moi : l'autrice a choisi de mettre plein de mots issues des différentes langues parlées en Afrique de l'Ouest et je déplorais de ne pas avoir les traductions… qui sont en fait présentes dans le glossaire à la fin du livre. 🤦‍♀️




Pareil, la fin reste dans un esprit très jeunesse et ne présage pas forcément de suite. Pourtant, il y en a une donc bah… vous commencez à me connaître ! Je serais au rendez-vous. 


Pour conclure : Une superbe découverte, qui montre encore une fois le talent de Nnedi Okorafor. Même si l'histoire reste un peu jeunesse, j'ai pris énormément de plaisir à découvrir cet univers qui repose sur la magie africaine et qui fourmille de bonnes idées. +1 pour la diversité et les réflexions sur le racisme et le féminisme. Bref, un régal de lecture !


Si vous avez aimé :


 


"- Laisse moi te confier une chose : tu es plongée jusqu'au cou dans la société des Léopard maintenant. La bonne nouvelle, c'est que ça ne descend pas plus profond. Parfois, il vaut mieux juste sauter sans réfléchir. Et puis, une fois le premier choc passé, tu pourras tout affronter."

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 Sarbacane (2020) ◾ 524 pages  ◾  18€  (neuf) 


IL ETAIT TEMPS, me direz-vous ! Il était temps que je vienne aussi me joindre à cette multitude de lecteurs/lectrices, conquis(e)s par Bordeterre. Nan mais, même avant de n'ouvrir ne serait qu'une passe de ce saint-bouquin, j'ai su que j'allais être conquise ! Quand on me dit que l'univers empreinte aussi bien à Pullman qu'à Christelle Dabos qu'aux films de Miyazaki, moi je signe d'office ! Verdict ? Bon, j'ai bien réfléchi et ma réponse la plus sage sera : OHMAISQUILESTCHOUETTECEBOUQUIN ! 

Rare image de Wonder, en train de rédiger sa chronique

Inès, 12 ans, est le genre à castagner ceux qui cherchent des embrouilles à son frère, Tristan, autiste de 16 ans. Tristan lui, est plutôt du genre à regarder des deux côtés avant de traverser. Mais ce jour-là, il ne parvient pas à retenir sa sœur qui, courant après son chien... ... bascule dans un univers parallèle. Bordeterre. C'est le nom de cette ville, perchée sur une faille entre deux plans de réalité. On y croise des gamins qui chantent pour faire tourner un moulin, des châtelains qui pêchent des cailloux... et des créatures étranges. Inès, par nature, est ravie. Elle explore, renifle le derrière de Bordeterre avec une joie souveraine, comme le chien qu'elle a suivi. Tristan est plus inquiet : il y a quelque chose de pourri dans cette ville.


 

Commençons par ce qui confère selon moi toute son émotion au roman : *roulements de tambours* ces protagonistes bien-sûr ! J'ai adoré suivre les cinq personnages principaux (Inès, Tristan, Adelphe, Alma et Aïssa) et voir leurs relations évoluer au fil des pages. Je peux vous dire que j'en ai versé des larmes durant ma lecture ! (ça changera…). Chacun d'entre eux a une personnalité unique, qui fait que l'on s'attachent à diablement à cette petite tribu  : ils font des erreurs, sont violents, doux, s'aiment, s'entraident, se révoltent. Aussi, ça peut paraître bête mais j'ai aimé la diversité dans leurs prénoms. Pour une fois, qu'on a pas que des Pierre, des Jean, des Marie et des Julie : ça fait plaiz ! 




Et quel univers ! En effet, il n'est clairement pas sans rappeler celui des films Ghibli avec ses mondes parallèles, ses esprits, ses personnages transparents… pour mon plus grand bonheur ! (fan un jour, fan toujours) Le monde de Bordeterre est super inventif et merveilleusement bien imaginé. J'ai beaucoup aimé le fait que les gens qui peuplent la ville soient aussi des Débordés (= des ados (principalement) venus de notre monde). C'est pour cela qu'on retrouve nos coutumes, notre culture dans un univers magique et radicalement différent, avec un petit côté médiéval en plus. Mais Bordeterre , c'est pas Oui-oui hein. Je ne vais pas trop en dire pour ne pas vous spoiler, mais il suffit de gratter un peu le vernis pailleté qui enrobe cet univers bon enfant pour découvrir un cœur bien plus sombre. 




Ces deux éléments combinés rendent le livre vraiment intéressant. L'intrigue - basée sur une révolte systémique - comprend à la fois de l'action et des thématiques fortes et actuelles (esclavage, discrimination, handicap…) J'ai eu un peu de mal à rentrer dedans mais, une fois le récit lancé, impossible d'en sortir : les chapitres s'enchaînent, l'histoire gagne en profondeur (avec une fin en apothéose) et on s'attache de plus en plus aux personnages qu'on a beaucoup de mal à quitter. Bref, si il y a bien une chose qui définit Bordeterre, c'est son efficacité ! 

Est-ce que j'ai encore besoin de vous dire que ce bouquin est absolument génial  Je pense que non. Si on ajoute à ce cocktail déjà parfait, une plume fluide et teintée d'humour comme celle de Julia Thévenot : c'est encore meilleur. Bref, j'ai hâte de pouvoir lire d'autres romans de l'autrice. Quand à vous, je vous invite à Déborder le plus rapidement possible pour découvrir le magnifique univers de Bordeterre ! 


                                           Ma note :   ☆☆☆☆/5  


Si vous avez aimé ceux-là, il y a de grandes chances que Bordeterre  puisse conquérir votre cœur :

  

                                                              

      "La Terre vous soutienne. Le Bord vous retienne"

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