Casterman (2020) ◾ 399 pages ◾ 16.90 € (neuf)
Après l'avoir vu circulé à sa sortie, j'étais très motivée pour lire The Kingdom malgré sa couverture VF que je n'aime pas du tout. (en soit, elle reflète bien l'univers du bouquin mais je n'aime pas ce genre de couverture qui font ultra cliché) Ehhhhh j'ai été ULTRA déçue. Mais attention, pas déçue comme déçue par Caraval, Marquer les ombres et ACOTAR que je n'ai pas du tout aimé mais déçue parce que ce livre aurait pu être ultra bon mais à cause d'un détail, il ne l'est pas. Pourquoi ? Pour le savoir, lisez cette chronique !
L'idée principale a le mérite d'être original : un parc d'attractions futuriste dont les hôtesses d'accueil sont rien de mieux que des androïdes (= des femmes mi-humaines, mi-robots) ce qui évitent tout débordement car leur personnalité est sous contrôle. Mentalement, je me suis représentée l'univers comme un Disneyland un peu futuriste et creepy entourée d'une grande forêt sombre. Pour cause, on a clairement aucune difficulté à se l'imaginer : l'autrice ne donne tout juste assez de détails sans nous assommer de descriptions. De même, il est aussi hyper tangible et on s'y croit vraiment ! J'avais un peu peur que les hybrides (c'est le nom donné aux androïdes dans l'histoire) soient uniquement là pour faire genre "REGARDEZ MON ROMAN C'EST DE LA SF PARCE QUE CA REFLECHIT SUR L'IA HAHAHA". Mais, encore une fois, j'ai été ultra médisante parce que le concept est bien intégré au récit.
Quand au scénario, il n'est pas forcément hyper novateur. Je lui reprocherai même à certains moments de trop jouer sur le sensationnalisme. Mais, il est vraiment addictif. J'ai dévoré ce bouquin en 2 jours, alors qu'il fait 400 pages. J'ai bien aimé le choix de la narration, qui oscille entre le passé (avant le procès) et le présent (pendant le procès) ainsi que le format hybride qui alterne entre narration toute bête et interrogatoire avec parfois, des extraits d'article de journaux. Bon, c'est pas Illuminae non plu mais ça ajoute une forme de fluidité au récit.
Les thèmes abordés sont plutôt intéressants : la liberté, la dépendance psychologique et physique, les abus dans le monde du travail, le patriarcat… Le tout abordé avec justesse et beaucoup de maturité. Ca fait plaisir à voir !
Mais voilà, il y a un gros point noir dans ce roman et c'est le traitement des personnages. Je ne dirais pas qu'ils sont "clichés" (même si ils le sont un peu) mais plutôt qu'ils sont vides. (ça peut sembler un peu violent mais c'est mon ressenti, désolée). Ils manquent clairement de profondeur, surtout les personnages secondaires. Pour ce qui est du personnage principal Ana, je l'ai trouvé beaucoup trop humaine dans ses émotions. 'Fin oui, c'est compliqué de faire un personnage robotique et encore plus entre robot et humain mais au bout d'un moment, il faut le faire. En plus, j'aurais pas chafouiner si elle avait été attachante mais QUELLE PLAIE ! Cette fille est à la fois insolente, insupportable et je l'ai clairement détestée.
Attention aussi à la romance qui est "haklhduhdeoicjmpdfckjdzljcn:" (ça veut dire qu'elle m'a énervée). Pour le coup, si il y a bien quelque chose de cliché dans ce roman 🤦♀️ Elle est bateau, cucu, clichée et n'a absolument aucun intérêt, car elle est totalement dépourvue d'humanité. (y a comme un paradoxe, non ? 🤔) Mais bon, j'avoue que je suis pas très romance donc ça partait déjà mal.
Pour conclure, je sors assez mitigée de cette lecture. D'un côté, un scénario fluide avec un univers prometteur mais de l'autre, des personnages pas assez creusés et qui n'ont pas rendu la lecture facile. Globalement, le livre a été bien apprécié donc si vous avez envie de vous faire votre propre avis, n'hésitez pas !
Ma note : ★ ★ ★ ☆ ☆/5
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